Invitée de "Mayouri info" Christiane Taubira, porteuse de la loi du 21 mai 2001 sur la reconnaissance de la traite négrière et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité a insisté sur la nécessité de faire mieux connaître cette période de l'histoire sur l'ensemble du territoire national.
Dans son style incisif et précis, Christiane Taubira a rappelé les circonstances de l'adoption de la loi qui porte son nom. Elle a fait l'objet de multiples navettes entre le Sénat et la chambre des députés avant son adoption définitive sous le titre Loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.
Plus que jamais, l'ancienne Garde des Sceaux insiste sur le fait qu'il faille lutter pour que les commémorations de l'abolition de l'esclavage soient plus nombreuses sur l'ensemble du territoire national. La première n'a eu lieu qu'en 2006. Il y a encore des résistances à vaincre.
Dans la connaissance de cette partie de l'histoire, il reste beaucoup à faire et sur ce point l'éducation nationale a un rôle essentiel à jouer. C'est d'ailleurs une obligation inscrite dans l'article 2 de la loi. Il faut que l'enseignement de cette histoire soit mieux organisée. En Guyane, l'association des professeurs d'histoire a institué depuis 10 ans le concours des jeunes historiens et la thématique de l'esclavage y est régulièrement abordée. Mais cela ne peut pas être seulement l'affaire de quelques uns sur la base du volontarisme insiste Christiane Taubira :
Le soutien de Christiane Taubira apportée à la liste de Raphaël Glucksmann pour les élections européennes fait entrevoir un possible retour sur la scène politique nationale ou locale. Sur ce point, elle ne réfute pas. Elle met en avant la situation politique actuelle inquiétante où les clans politiques ne sont pas clairement identifiables entre la gauche et la droite. Cela met la population en danger face au manque de repères dans une société qui n'est pas pensée. Selon elle, la démocratie est en danger.
Toutefois son possible retour ne sera pas "un fait divers" :
Christiane Taubira pourrait bien faire son retour politique en Guyane lors des prochaines municipales de 2020.
Plus que jamais, l'ancienne Garde des Sceaux insiste sur le fait qu'il faille lutter pour que les commémorations de l'abolition de l'esclavage soient plus nombreuses sur l'ensemble du territoire national. La première n'a eu lieu qu'en 2006. Il y a encore des résistances à vaincre.
La traite négrière : "l'histoire de la 1ère mondialisation"
Dans la connaissance de cette partie de l'histoire, il reste beaucoup à faire et sur ce point l'éducation nationale a un rôle essentiel à jouer. C'est d'ailleurs une obligation inscrite dans l'article 2 de la loi. Il faut que l'enseignement de cette histoire soit mieux organisée. En Guyane, l'association des professeurs d'histoire a institué depuis 10 ans le concours des jeunes historiens et la thématique de l'esclavage y est régulièrement abordée. Mais cela ne peut pas être seulement l'affaire de quelques uns sur la base du volontarisme insiste Christiane Taubira :Et d'ajouter que ce crime est irréparable et qu'il ne doit pas s'exonérer des réparations notamment économiques ou encore foncières par rapport à l'appropriation des terres qui relevait de la "prédation". Christiane Taubira affirme qu'il y a des façons de penser le remembrement foncier, la réattribution des terres pour que les puissants riches puissent contribuer à un meilleur partage, plus équitable dans nos sociétés."... cette histoire ce n'est pas que de l'histoire, c'est de l'économie, c'est de la géographie, c'est l'histoire de l'évolution des techniques, c'est l'histoire de la navigation, c'est l'histoire des cultures, des langues des philosophies... Toutes les sciences humaines ont été impactées par cette histoire..."
Un possible retour sur la scène politique pour Christiane Taubira?
Le soutien de Christiane Taubira apportée à la liste de Raphaël Glucksmann pour les élections européennes fait entrevoir un possible retour sur la scène politique nationale ou locale. Sur ce point, elle ne réfute pas. Elle met en avant la situation politique actuelle inquiétante où les clans politiques ne sont pas clairement identifiables entre la gauche et la droite. Cela met la population en danger face au manque de repères dans une société qui n'est pas pensée. Selon elle, la démocratie est en danger.Toutefois son possible retour ne sera pas "un fait divers" :
"Si je choisis de revenir ce sera dans des conditions où on pourra empoigner les problèmes des sociétés et donc ceux de la Guyane car tout de même c'est mon territoire, cela me préoccupe et m'obsède, ceux de la France, ceux de l'Europe et ceux du monde car l'inquiétude concerne l'état du monde et les désordres qui s'y développent."
Christiane Taubira pourrait bien faire son retour politique en Guyane lors des prochaines municipales de 2020.